Retour page d'accueil
Retour sommaire restauration MGB GT
Retour sommaire passion automobile
Pourquoi une MGB GT :
La maîtresse plantureuse qui partage ma vie et celle de mon épouse est une MG B GT de 1971, acquise après avoir hésité entre cette auto et une Triumph GT6. Pendant un moment un troisième larron, une Austin Mini Cooper de l’ancienne génération, était en balance. Quand je parle de l’ancienne génération, je parle donc de la vraie. Ca c’est juste une note d'ironie a l'encontre de la mini « made in Munich », celle qui n’a absolument plus rien à voir avec le célèbre mythe anglais.
Certes la Triumph est plus sportive et possède une ligne des plus sensuelles, mais elle possède un moteur 6 cylindres quand la MG choisie n’en possède que 4. Et par définition sur une voiture anglaise, plus il y a de cylindres, plus il y a de problèmes. De plus, la MG est doté d’une ligne typée "british", alors comment rester insensible à ses charmes ?
La MG B, dans sa version GT, symbolise parfaitement l’idée que l’on se faisait dans les années 60 et 70 d’un voyage routier à bord d’une GT. Le but était alors de se rendre d’un point A à un point B, à une moyenne aujourd’hui prohibée, sans se soucier des conséquences sur son brushing.
Un passé tourmenté :
Cette vieille miss, que j’ai affectueusement surnommée "Miss Marple", a fait son entrée dans la famille le 11 Aout 2008. Elle est d’avril 1971, totalise 108.500 kilomètres, et sort de 23 ans d’immobilisation dans une grange de la région parisienne. C’est un modèle francais d'origine et il semble que je ne sois que son troisième "vrai" propriétaire d’après les papiers que j’ai en ma possession. Le second propriétaire l’avait apparemment cédée en 1985 à un garage qui n’aura rien fait d’autre que de la laisser végéter depuis. Il faut dire qu’à cette époque ces voitures ne valaient plus grand-chose. En comparaison avec aujourd’hui, on va dire que ça valait à peu prés autant qu’une Twingo très fatiguée par un kilométrage excessif. J’aurait du naitre avoir 20 ans en 1983, quel pied ça devait etre de conduire une auto pareil quand on vient d'avoir son permis!
Ce qui m'attend :
Il y aura du travail, et même beaucoup de travail. Autant qu'il faut un sacré grain de folie pour se lancer dans le projet fou de lui redonner son aspect d’origine. Mais quand on aime…. Je vous propose de suivre la renaissance de mon jouet grandeur nature par l’intermédiaire de ce blog. Le but étant de partager mon expérience et de permettre à ceux qui hésitent encore d’avoir le déclic …… ou pas.
Petit tour du propriétaire en photos :
Il y a beaucoup de poussière, évidemment, mais la carrosserie est assez préservée des ravages du temps. C’est mieux comme ça car quand on connaît le prix des de carrosserie …
Par contre les méandres du temps ont été nettement moins tendres avec l’habitacle et le compartiment moteur. Il y aura donc beaucoup de travail de ce coté là. Il y aura beaucoup de démontage et de nettoyage, mais il faudra aussi prévoir pas mal de pièces à changer puisque les 23 ans d’inactivités auront forcément laissé des traces. L'électricité ne sera bien évidemment pas en reste (merci Sir Lucas). Fort heureusement, les planchers et autres éléments structurels n’ont pas été atteints. Ouf !
La base est saine mais il était temps d’agir.
Malgré ses 23 ans d'immobilité le moteur n'est pas bloque, les freins ne sont pas colles, la direction n'a pas de jeu et les suspensions sont fermes. Je suis donc plutôt confiant concernant la mécanique. Pour tester si le moteur tourne, la technique a été simple mais efficace : on enlève les bougies, on remplit les chambres de combustion avec du pétrole, on laisse agir 24 heures, une batterie neuve, un peu d’huile dans chaque cylindre, et hop le coup de clef. Le but n’était évidemment pas de démarrer, mais bien de savoir si le moteur était bloqué on non car cela donne déjà une bonne idée du « désastre » mécanique auquel il faut s’attendre.
Apres ces quelques jours passés à faire connaissance avec la bête et surtout avec la charge de travail qui m’attend, j’ai déculassé pour connaître l’état intérieur de la mécanique. Et là, la raison pour laquelle la voiture a été immobilisée saute aux yeux. La présence de mayonnaise et de rouille au niveau des cylindres 2 et 3 trahit la présence d’eau mêlée a l’huile. La cause est simple : joint de culasse grillé ! Et dire qu’une opération aussi basique que le changement d’un joint de culasse n’a même pas été faite à l’époque pour tenter de faire repartir l’auto. Comme quoi, elle ne devait vraiment pas valoir grand-chose cette voiture au milieu des années 80.
Voila, les presentations sont faites, il n'y a plus qu'a!