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Je tiens avant tout à dire un grand merci à Messieurs Urgo, Mercurochrome et Collyre, pour l’aide précieuse apportée au plus grand maladroit de France, voire d’Europe. C’est le pharmacien du coin qui doit être content, j’ai dépensé une petite fortune chez lui pour soulager mes bobos.
Il va sans dire que le premier outil utilisé, et qui me suivra tout au long de mes (mes)aventures, n’est autre que mon brave petit appareil photo numérique. Oh ! Ce n’est du super matériel, juste un petit appareil à 80 euros acheté dans le supermarché du coin. Mais vu les risques qu’il trempe dans l’huile ou soit manipulé avec des mains très sales, ça suffira bien.
Si je ne devais donner qu’un seul conseil : investissez dans un appareil photo numérique basique et mitraillez avec frénésie avant de démonter quoi que ce soit. Il y aura certainement 80% de photos inutiles, mais les 20% restantes vous tireront d’un mauvais pas quand la mémoire vous jouera des tours.
Le travail de mise à nu consiste évidemment à ôter tous les éléments rapportés à la caisse.
Le but est d’obtenir une voiture dans laquelle ne reste plus que de la tôle apparente.
L’objectif à atteindre est de pouvoir traiter la voiture en profondeur contre la corrosion.
Pour faire simple, au départ la voiture ressemble à ça :
Et je dois obtenir ça :
En passant par ça :
La structure étant de type monocoque, c’est-à-dire qu’il n’est pas possible de désolidariser la carrosserie du châssis. C’est un bien pour le comportement routier, mais ça rend le travail plus délicat à mon avis en raison d’un accès qui peut parfois être rendu difficile.
Le châssis ne pouvant donc pas être séparé, le traitement des soubassements se fera après avoir couché la voiture sur le flan, dans le jardin. C’est madame qui va être contente pour son gazon ….. Une fois la voiture intégralement démontée, le laborieux travail de décapage (et de destruction massive des phalanges !!!) pourra commencer.
================== Le tableau de bord ==================
Comme il faut bien commencer quelque part, autant commencer par ce qui peut paraitre simple mais est en fait un véritable cauchemard : le démontage du tableau de bord.
Oh, non pas en raison de la difiiculté à proprement parlé, mais surtout en raison de l’accessibilité de certaines vis. Pas évident de passer une main jusqu’á la moitié de l’avant-bras par un trou aux bords coupants, pour dévisser à l’aveugle une vis inaccessible et grippée. Surtout quand on a des paluches battre le linge …. Pour le coup, ma femme s’est retrouvée plus impliquée qu’elle ne l’aurait voulu. C’est de sa faute, elle a eu la mauvaise idée d’avoir les mains fines et longues…
Le tableau de bord à lui seule va me prendre 2 jours de travail pour parvenir à son démontage complet…. Et une première boite de pansement. Le de Kim de Bourbon (en anglais) m’aura été d’une grande utilité pour cette opération : http://www.mgexp.com/article/dash-removal.html
Il ne faut évidemment pas hésiter à se faire de la place en débranchant en démontant un maximum d’éléments. Plus de l’espace sera libéré et plus facile sera l’accès aux vis et pattes de fixation.
Les cadrans sont maintenus pas un « U » métallique serré par des écrous en forme de molette.
Le tableau de bord est maintenu par des pattes de fixations réparties à distance régulière d’une extrémité à l’autre en haut du tableau de bord et une patte de fixation au niveau de la boite à gants.
Une fois le tableau de bord enlevé, on a un accès royal aux divers accessoires qui étaient jusqu’alors cachés (buses d’aération, moteur d’essuie-glaces, faisceau électrique, …).
======================== La carrosserie ======================
Il me faudra ensuite une bonne semaine de travail (merci les vacances …) pour venir a bout de toute la garniture intérieure, des optiques, des vitres latérales, des pare-chocs, et des lambeaux de peau qui me restaient sur les doigts après l’opération tableau de bord. Il ne fait pas bon être maladroit, je vous le dit.
Quelques heures de travail supplémentaires et ma grande-bretonne se fait encore plus légère sans les ouvrants, les joints, les chromes et le pare-brise.
Et ce démontage laissera des traces quelques peu imprévues. Le pare-brise, qui pourtant était impeccable et donc récupérable, n’a pas résisté à mon excès d’optimisme. Résultat : une fissure d’un vingtaine de centimètres et un nouveau pare-brise à commander.
Maintenant que la Miss nous dévoile pudiquement ses dessous, voici venu le temps de la découverte et surtout des désillusions. Il est grand temps de connaitre l’ampleur du lifting qui m’attend sur cette quadra trop longtemps négligée.
Rien de bien méchant, ou plutôt rien de très grave quand on sait que la belle est restée 23 ans à végéter sur de la terre battue. A l’abri, certes, mais dans un environnement humide.
Comme il fallait s’en douter, les zones non visibles sont les plus touchées, à commencer par les entourages de phares sous le cerclage chromé.
Je le concède, je n’ai pas encore commencé à regarder ce qui se passe du côté du museau. Et pour être franc, c’est surtout là que le bât blesse. On va donc garder le meilleur pour la fin.
Support de phare côté droit
Support de phare côté gauche
Bas d’aile arrière droit
Bas d’aile arrière gauche
Pour ce qui est des planchers et de l’habitacle, ce n’est pas forcément joli, mais ça reste superficiel.
Plancher intérieur côté conducteur (le gauche)
Plancher intérieur côté passager
Contre-aile avant gauche sauvagement découpée au chalumeau
Intérieur d'aile arrière (ici la gauche)
Intérieur de la porte passager
====================== Et l’avant alors ? ====================
Toute la partie avant, que ce soit l’extérieur ou le compartiment moteur, a aussi droit à son effeuillage (si, si, vous savez le terme poli du déshabillage que font certaines dames pour notre plaisir des yeux, nous, les mâles).
Tout commence par dégager le compartiment moteur de tous les accessoires, ce qui laissera un plus de place pour démonter de grosses pièces telles que les ailes avant ou le groupe moteur-boite de vitesses.
La préparation à la sortie du moteur se fait en enlevant un maximum de pièces pouvant gêner : capot moteur, ailes, radiateurs d’eau et d’huile, …
Vient ensuite la sortie du moteur qui va amener un peu de clarté dans cet environnement oxydé. C’est rouillé, mais rien de méchant. Toute les tôles ont pu être poncées jusqu’au métal à nu et traitées comme il se doit.
Un grand merci à mon pote Lulu pour son coup de main.
Les fuites de différents liquides auront laissé des traces qui s’avèreront fort heureusement délébiles.
Les trains roulants sont ensuite sortis pour subir leur de jouvence. La caisse donc reposera sur des pneus pendant quelques semaines, que ce soit à plat sur les longerons, ou couchée sur le flanc.
Le train arriere
Le train avant
Après tant de travail abattu, grosso-modo 2 mois de week-ends et de soirées, il est grand temps de profiter un peu du jouet. Bon, certes, elle va marcher beaucoup moins bien …
Vient maintenant le grand moment que j’attendais … Je vais enfin voir de façon concrète ce que me réservent les dessous de la lady.